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            L' or :Il se présente en poudre ou en
            feuille. L'or en coquille permet une application au pinceau 
			pour la réalisation de fins détails.
 La feuille libre est très délicate à
            manier parce que d'une extrême légèreté. On utilise pour la
            manipuler à l'abri de tout courant d'air, un coussin et un couteau
            à dorer.
 La feuille d'or d'applique, d'une qualité 
			égale, est d'une
            utilisation plus aisée puisque adhérente à une feuille.
              
        L'or se pose sur "une  assiette". Il s'agit d'une mixtion 
		qui va permettre à l'or d'adhérer sur le parchemin.Ainsi, pour un aspect bombé, on utilisera généralement un 
        gesso dont il existe plusieurs recettes à base de colle de peau de 
		poisson ou de lapin, et de plâtre éteint. L'épaisseur du gesso donne du volume à la surface
        dorée.
 L'ensemble des ingrédients est mélangé dans un mortier avant d'y ajouter 
		la colle de peau de poisson et parcimonieusement de l'eau de pluie 
		jusqu'à obtention d'une pâte onctueuse dépourvue de grumeau et de bulles 
		d'air.
 
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      | D'autres techniques donnent un rendu 
		de l'or plus à plat , on utilisera 
		alors par exemple la gomme ammoniaque , ou la gomme de cerisier et pourquoi pas le jus 
		d'ail....  
		Une fois l'assiette sèche et dure, on la réhumidifie en soufflant 
		dessus, cela la rend à nouveau collante. On peut alors y déposer 
		délicatement la feuille d'or. Vient alors l'ultime étape que l'on appelle le brunissage. Il s'agir de 
		polir la surface dorée à l'aide d'une agate afin de la faire briller de 
		mille éclats.
 
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		Même si la modernité nous permet aujourd'hui d'utiliser des pigments 
		synthétiques, l'enlumineur s'attache aux méthodes médiévales en 
		utilisant des pigments dits "historiques". 
		Quelques ouvrages font référence en ce domaine et nous permettent de 
		retrouver les recettes de nos aînés:- Il libro dell'arte, de Cennino Cennini
 - L'art de l'enluminure, de Louis Dimier
 - L'essai de Théophilius...
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      |  | Pigments d'origine végétale: Les recettes varient quelque peu 
		suivant la plante, ainsi on utilisera les fleurs, le plant ou la racine, 
		ou encore la résine que l'on nomme "gomme".
 En général la matière tinctoriale est extraite par macération 
		ou décoction. Le jus est filtré et on y ajoute un mordant soit de la 
		lessive de cendre ou de l'alun , parfois les deux. Citons la garance, 
		l'iris, le genêt des teinturiers, le curcuma, la gaude, le sang de 
		dragon.
 
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      | Pigments d'origine animale: |  
      |  |  | C'est une partie de 
		l'animal, ses os ou la sécrétion d'une glande qui nous permettent 
		d'obtenir des couleurs. La cochenille ou le Kermès nous donneront du rouge variant du carmin au 
		violet plus ou plus moins clair,
 Les os calcinés vont produire des noirs plus ou moins intenses,
 Une glande du murex permettait d'obtenir un pourpre qui servait à 
		teinter les parchemins mais nous n'avons pu à ce jour en retrouver la 
		recette.
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      | Pigments d'origine minérale:
 
 Les ocres et 
		les terres sont obtenus par lavage et décantation. Elles donnent une 
		palette de couleurs très variées.
 Certains minéraux doivent être réduits en poudre 
		par broyage: la cinabre, le lapis-Lazuli, la malachite, l'azurite....
 Quelques uns contiennent des matières toxiques et 
		leur manipulation est réservée à des personnes averties:
 l'orpiment, le réalgar...
 D'autres encore s'obtiennent par oxydation en 
		utilisant du vinaigre, du marc ou de l'urine (celle d'un ivrogne 
		contient plus de tanin !): La céruse ou le vert de gris.
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            Les
            liants :Le liant permet au pigment d'adhérer sur le parchemin. Il existe
            là encore plusieurs méthodes. Les plus usitées sont dites "à la 
			détrempe médiévale" ou "à tempéra". La première est à base 
			de blanc d'œuf, gomme arabique et eau de miel, tandis que la deuxième utilise le jaune d'œuf. Ces 
			préparations permettent de lier le pigment
            finement broyé à l'aide d'une molette sur une plaque de verre ou de 
			pierre dure (j'utilise une plaque de granit polie).
 Mélangés à la détrempe les pigments se conservent dans des 
			coquillages et s'emploient alors comme une peinture à l'eau. Ils 
			peuvent^également être conservés liquide ou en poudre.
 A l'aide d'un pinceau on dépose la couleur en couches successive
            sur le parchemin. La variation des couleurs se fait par superposition 
			de couches jusqu'à obtenir l'intensité voulue. Normalement on ne 
			mélange pas les couleurs entre elles, les fondus s'obtiennent par 
			superposition de couches de couleurs différentes. Et si quelques 
			pigments peuvent être mélangés  il convient de s'en abstenir 
			absolument lorsque ceux-ci contiennent du souffre ou du plomb.
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